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Représentation graphique d'un homme à l'intérieur d'un cerveau avec un grand bras tendu vers le bas pour l'aider à sortir.
Parfois, notre esprit se retourne contre nous. La thérapie permet de comprendre notre façon de penser, de ressentir et d’agir, et elle nous aide à acquérir les compétences nécessaires pour penser, ressentir ou agir de façon plus saine. (Mohamed_hassan/Pixabay)

Comment savoir si l’on devrait suivre une thérapie ?

Les raisons qui poussent les gens à suivre une thérapie sont multiples. Une épreuve, un traumatisme, des émotions instables, des problèmes relationnels, une mauvaise santé mentale : tous ces éléments peuvent en faire partie.

Peu importe le motif, il peut être difficile de décider si et quand il convient de chercher un thérapeute.

Si vous lisez ceci, c’est probablement le bon moment. Si vous envisagez une thérapie, c’est que quelque chose vous préoccupe et que vous avez besoin d’aide. Considérez que c’est le signe que le temps est venu de passer à l’action.

Si vous hésitez encore, poursuivez votre lecture.


25-35 ans : vos enjeux, est une série produite par La Conversation/The Conversation.

Chacun vit sa vingtaine et sa trentaine à sa façon. Certains économisent pour contracter un prêt hypothécaire quand d’autres se démènent pour payer leur loyer. Certains passent tout leur temps sur les applications de rencontres quand d’autres essaient de comprendre comment élever un enfant. Notre série sur les 25-35 ans aborde vos défis et enjeux de tous les jours.

Une thérapie, pourquoi ?

Parfois, notre esprit se retourne contre nous. La thérapie aide à comprendre sa façon de penser, de ressentir et d’agir, ainsi qu’à acquérir les compétences nécessaires pour penser, ressentir ou agir de façon plus saine.

Une thérapie permet, notamment, de :

  • reconnaître, comprendre et surmonter des obstacles internes ;

  • reconnaître et remettre en question les schémas de pensée et les croyances qui constituent un frein ;

  • améliorer sa santé mentale ;

  • gérer un trouble mental ;

  • et créer des changements dans sa façon de penser et de se comporter qui peuvent améliorer tous les aspects de la vie.

Quand la santé mentale bat de l’aile

Tout le monde éprouve des émotions négatives dans des situations difficiles, comme de la tristesse après une rupture ou de l’anxiété avant un événement important. Mais quand celles-ci deviennent-elles problématiques ? Lorsque la santé mentale est fragile.

La santé mentale et la maladie mentale sont deux concepts distincts, mais liés. La santé mentale fait référence aux ressources intérieures dont on dispose pour affronter les hauts et les bas de la vie. Une bonne santé mentale se manifeste par le plaisir de vivre, le sentiment d’être en relation avec les autres, d’avoir un but, la capacité à faire face au stress, une bonne estime de soi et des relations solides.

Quand on a des problèmes de santé mentale, il peut être difficile de s’adapter à des changements tels qu’une rupture, un déménagement, une perte ou le fait de devenir parent. La thérapie permet d’améliorer sa santé mentale, de développer de la résilience et de préserver son bien-être.


L’expertise universitaire, l’exigence journalistique.

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Les maladies mentales sont caractérisées par des perturbations de la pensée, des sentiments ou des perceptions qui causent de la détresse et qui interfèrent avec la vie quotidienne. Il existe plusieurs sortes de troubles mentaux, chacun se manifestant par des pensées, des humeurs et des comportements différents.

Voici quelques manifestations de diverses maladies mentales :

  • Désespoir -sensation de stagnation, de démotivation ou d’impuissance.

  • Apathie – manque d’intérêt pour des choses qui procuraient auparavant de la satisfaction ou du plaisir.

  • Colère – sentiment de rage ou de ressentiment, qui apparaît de façon fréquente ou disproportionnée.

  • Stress – sentiment d’être dépassé, incapable de s’en sortir ou de se reposer, impression que tout est difficile (même si on sait que ça ne devrait pas être le cas).

  • Culpabilité – sentiment de honte, de ne pas mériter ce qui est bon ou de mériter ce qui est mauvais.

  • Anxiété – inquiétude à propos de ce qui s’est passé ou pourrait se passer, ou pensées intrusives dérangeantes.

  • Épuisement – le fait de dormir plus que d’habitude, d’avoir du mal à se lever ou de manquer d’énergie pendant la journée.

  • Insomnie – difficultés à s’endormir ou à demeurer endormi.

Une santé mentale défaillante ou une maladie mentale sont de bonnes raisons de suivre une thérapie.

Posez-vous la question suivante : « Ai-je du mal à affronter les défis de la vie ? »

Si la réponse est oui, vous pourriez envisager de suivre une thérapie.

Une jeune femme assise sur un canapé discute avec une autre femme assise en face d’elle
La thérapie est un processus qui nécessite du temps, des efforts et un psychologue qui nous convient. On ne doit pas se laisser décourager par les préjugés sur la santé mentale. (Shutterstock)

Les gens réagissent de différentes façons aux sentiments énumérés ci-dessus. Certains prennent du poids, d’autres en perdent. Certains recherchent ou font des choses qui ne sont pas saines pour eux, comme s’engager dans une relation toxique, s’adonner à des activités dangereuses, développer une mauvaise habitude ou procrastiner. D’autres encore s’isolent de leurs amis et de leur famille, dramatisent et ruminent des expériences négatives.

Quelle que soit la manière dont elle se manifeste, en général, la maladie mentale s’aggrave si elle n’est pas traitée. Elle peut avoir des répercussions très concrètes sur la vie quotidienne, peut mener au chômage, à des ruptures dans les relations, à une mauvaise santé physique, à la toxicomanie, à l’itinérance, à une incarcération ou même au suicide.

Demandez-vous si un trouble mental affecte négativement votre fonctionnement ou votre bien-être.

Si la réponse est oui, il est peut-être temps d’envisager une thérapie.

Et si une thérapie n’a pas fonctionné auparavant ?

De nombreuses personnes hésitent à suivre une thérapie parce qu’elles pensent que leurs problèmes ne sont pas suffisamment importants, mais il n’est pas nécessaire d’avoir une raison grave ou profonde pour commencer une thérapie.

Certaines personnes suivent une thérapie pour en savoir plus sur elles-mêmes. D’autres, pour améliorer leurs aptitudes, leurs relations ou leur productivité. D’autres encore le font pour obtenir de l’aide afin d’atteindre leurs objectifs ou parce qu’elles sont malheureuses et en ignorent la raison.


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Toutes ces raisons sont bonnes pour entamer une thérapie, même si elles ne semblent pas être des « problèmes » au sens traditionnel du terme. On peut suivre une thérapie simplement parce qu’il y a quelque chose à propos de sa personne ou de sa vie qu’on aimerait explorer.

La thérapie est un processus. Son efficacité dépend de nombreux facteurs, tels que le temps, les efforts et le psychologue qui vous suit.

La santé mentale ne se règle pas en un clin d’œil. Les symptômes nécessitent parfois des semaines, des mois, voire des années pour s’améliorer. Bien que cela puisse être frustrant ou décourageant, pour qu’une thérapie fonctionne, on doit prendre le temps qu’il faut.

Certaines personnes suivent une thérapie, mais sont sceptiques ou réticentes. Cela ne peut pas fonctionner si on ne s’y investit pas, qu’on n’y met pas la volonté requise.

La thérapie est un processus délicat, c’est pourquoi il est essentiel de trouver un psychologue en qui on a confiance et avec qui on développe une bonne relation. Les thérapeutes ont des spécialités et différentes approches. Pour qu’une thérapie fonctionne, on doit trouver la personne qui nous convient.

Un jeune homme assis sur un canapé parle à une femme assise sur une chaise adjacente
Il n’est pas nécessaire d’avoir une raison grave ou profonde pour commencer une thérapie. On peut suivre une thérapie simplement parce qu’il y a quelque chose à propos de sa personne ou de sa vie qu’on aimerait explorer ou changer. (Shutterstock)

Et si on ne se sent pas prêt ?

Plusieurs raisons peuvent faire en sorte que ce n’est pas le bon moment pour entreprendre une thérapie. Il se peut que votre budget ne vous le permette pas. Que vous ayez d’autres priorités. Que vous ayez peur de revivre un traumatisme. Tout cela est normal. La thérapie peut être coûteuse et difficile, mais aussi gratifiante. Ce n’est pas parce que ce n’est pas le bon moment maintenant que cela ne le sera jamais.

Si vous ne souhaitez pas commencer une thérapie, ne le faites pas. Cependant, il peut être intéressant d’explorer pourquoi vous ne voulez pas le faire.

Il se peut que vous évitiez de consulter parce que vous avez peur de ce que les autres pourraient penser. Si c’est le cas, rappelez-vous que les gens sont souvent plus compréhensifs qu’on ne le croit et qu’il n’y a rien de mal à investir dans sa santé ou son bonheur.

Si vous avez des problèmes de santé mentale, sachez que vous n’êtes pas seul et que ces problèmes sont courants. Le fait d’en souffrir ou de suivre une thérapie ne signifie pas que quelque chose « cloche » chez vous.

Les troubles mentaux touchent 970 millions de personnes et sont la première cause d’invalidité dans le monde. Un adulte sur cinq et plus d’un enfant ou d’un adolescent sur dix souffre d’une maladie mentale. Environ 15 % des Canadiens ont recours à des services de santé mentale chaque année.

Ne laissez pas la stigmatisation vous empêcher d’améliorer votre vie et votre bien-être. Tout le monde mérite de vivre une vie saine et épanouissante.Et la thérapie peut vous aider à y parvenir.

This article was originally published in English